quelle liberté ?

Mettre sur You Tube ou sur un quelconque site de vidéos trois minutes d’un film célèbre ou d’une chanson plus ou moins connue et on vous menace… On vous dit que ce n’est pas bien, qu’on va -si vous continuez- vous enlever le droit de mise en ligne, vous nuisez à l’industrie cinématographique, vous menacez de déchéance financière les artistes et on peut continuer à l’infini dans l’hypocrisie et le cynisme. Mais pour le reste, la réaction se fait toujours attendre : on peut s’amuser à se filmer sur le toit d’un train, on peut même à la rigueur décapiter le premier otage venu, on fait des paris idiots et dangereux… personne pour réagir et surtout pas « l’administration » de ces sites où ces vidéos - aussi invraisemblables les unes que les autres- ont toutes leur place. Diable, elles attirent l’intérêt plus qu’une chanson de Jacques Brel ou le dernier enregistrement d’une symphonie de Mozart. Et bien entendu, on y colle sans vergogne de la publicité. Viendra un temps où la vidéo cessera d’amuser le débile, il sera bien temps de s’offusquer !  Je parle ici d’internet mais je pourrais en dire autant du choix fait par nos chères télévisions… Qu’importe l’information, seule l’annonce importe… On en vérifiera les détails et la véracité profonde après quelques passages d’antenne. Tout ce qui entre fait ventre disait-on, tout ce qui entre fait vendre pourrait-on compléter aujourd’hui. C’est bien la liberté, c’est bien d’en avoir plein la bouche mais comme disait Bernanos : « la liberté, oui mais pourquoi faire ? » Ah, on ne l’apprend plus dans nos fameuses écoles de communication et alors dans celles qui veulent former des journalistes… ? Et si on parlait de l'Etre et du Néant. En écrivant le mot de néant, je pense à la gueule d'un Mélenchon et là ce mot de liberté je ne le comprends plus, il me fait presque peur.